GOSCINNY ET UDERZO: LA RENCONTRE ET LE DEBUT D'UNE LONGUE COLLABORATION
C’est par l’intermédiaire de la World Press, agence dont GOSCINNY vient
d’être nommé responsable et pour laquelle UDERZO travaille sur les aventures de BELLOY que les deux hommes se rencontrent.
(voir articles précédents) René GOSCINNY avant A.U (Albert UDERZO) et UDERZO avant R.G (René GOSCINNY)
René GOSCINNY a pour tache essentielle de récupérer les planches de Marcel UDERZO, éternel retardataire.
Dès le premier contact, le courant passe entre eux. « Quand on m’a annoncé sa venue, j’étais heureux de rencontrer un homme dont nos racines étaient communes, GOSSINI ne pouvait être qu’un italien », raconte UDERZO .
Rapidement, ils vont travailler ensemble, d'abord pour l'hebdomadaire belge BONNE SOIREES
où ils publient une chronique humoristique illustrée intitulée « Sa Majesté mon mari » qui connaîtra deux cents épisodes.
Puis ils s'occupent de la rubrique savoir-vivre du même hebdomadaire, sous le pseudonyme de Liliane d'Orsay.
GOSCINNY se charge du texte et UDERZO illustre la rubrique
Recevant régulièrement du courrier de femmes chics qui le félicitent pour ses bonnes manières, René GOSCINNY, pourtant d’une politesse légendaire répond un jour grossièrement (plus ou moins selon les versions) à l'une d'elle et sera renvoyé de l'hebdomadaire .
Le duo crée à cette époque le personnage d’OUMPAH-PAH, encore assez éloigné de la version définitive et qui sera abandonné faute de succès
Voir l'artivlr de ce blog OUMPAH-PAH: PAS ASSEZ CONNU
Après un nouveau séjour aux U.S.A pour lancer le magazine TV FAMILY , René GOSCINNY revient à PARIS en 1952 et retrouve UDERZO.
Leur première série commune est publiée dans LA LIBRE JUNIOR sous le titre « JEHAN SOUPOLET » qui deviendra en 1955 « JEHAN PISTOLET »
Dans cette série UDERZO se caricaturera lui-même
mais surtout intégrera son ami René GOSCINNY sous les traits du personnage de P’tit René
LUC JUNIOR puis BILL BLANCHART
suivront toujours publiés par LA LIBRE JUNIOR pour le 1er
et dans JEANNOT pour le second
En 1955, GOSCINNY et UDERZO en compagnie de Jean Michel CHARLIER
et Jean HEBRARD (responsable de la publicité à la WORLD PRESS) décident de créer un syndicat afin de défendre leurs droits et à obtenir que les dessinateurs soient considérés comme les propriétaires de leurs œuvres, et non les éditeurs..
Goscinny, suspecté d’avoir fomenté ce mouvement, est licencié de l’agence de presse. Charlier, Uderzo et Jean Hébrard l’accompagnent par solidarité et fondent le syndicat d’édition Edipress/Edifrance.
Libres de proposer leurs créations les deux auteurs entrent alors dans une période prolifique créant ensemble ou séparement plusieurs séries ou personnages
(A suivre)